Je m’appelle Rosalie, j’ai 20 ans et j’ai pris une grande décision, retrouver mon père à tout prix.
C’est le moment de partir, de quitter les miens, ma mère, mes amis et ma chère ville de Sunset Vallée. Ce n’était pas un choix facile, c’est certain, mais je dois le faire. Je ne pourrais pas vivre sans lui … Sans mon père. Il a disparu il y a deux ans  ou peut-être est-il parti de son plein gré, mais en tout cas, il n’est plus là. Sa présence me manque, je pouvais tout lui confier, et il me rassurait, c’était le seul à pouvoir me faire oublier mes soucis, je l’aimais tant.
J’ai retrouvé sa trace dans le grand recensement de Simtopia, une magnifique île dans le Pacifique, c’est ma destination, coûte que coûte.



Moi – A bientôt maman
Ma mère – Soit prudente, je t’aime de tout mon cœur, reviens vite.
Moi – Mais oui, tu me connais, moi aussi je t’aime, et puis, je ne pars qu’un an tu sais.
Ma mère – C’est déjà beaucoup, tu n’as que 20 ans je te rappelle …
Moi – Je sais, mais je me débrouillerais !
Ma mère – Et si tu ne retrouves pas ton père …
Moi - … Je reviens et je l’oublie, je sais tu me l’a déjà dis des centaines de fois, tout va bien se passer.
Ma mère – Tu dois y aller si tu ne veux pas rater ton avion, bon voyage Rosalie.



Je pars vers l’aéroport, ma mère s’inquiète pour un rien, elle me manquera mais je dois retrouver papa.



Que le ciel la garde, ma fille chérie, mon seul enfant …



Après quelques heures d’avion, me voilà à Simtopia, le voyage s’est passé sans encombre, je n’avais aucune raison de m’inquiéter, je vais prendre un taxi pour aller dans ma nouvelle maison, c’est vraiment une ville magnifique.



Il est 4 heures du matin, il fait encore nuit, j'arrive devant ma nouvelle maison, seul problème : j'aurai un colocataire ...
Wouah, quel luxe ! J’ai une chance incroyable de vivre ici, même si je n’oublie ma pourquoi je suis là, tout à l'heure, j’interrogerai les voisins, peut-être connaissent-ils mon père, peut-être vit-il dans la maison d’à côté, ça faciliterai les choses mais j'ai une intuition, je pense que ce ne sera pas simple de le retrouver ...

Je commençais à vraiment me sentir chez moi, dans cette sublime maison, construite au cœur de cette ville merveilleuse, cette année serait mémorable, tant par mon travail de journaliste pour une petite gazette locale que par les rencontres que je pourrais faire, et les nouveaux amis que je vais surement me faire. Quelle belle aventure !
Malheureusement, j’aurai un colocataire … Et oui, cette maison de luxe n’est pas dans mon budget, je n’aime pas avoir quelqu’un dans les pattes tous les jours, mais je ferais avec, en attendant, je ferais mieux d’aller voir à quoi ressemble ma chambre.



Mais pour ça, il va falloir monter à l’étage, cette maison me change vraiment de l’appartement minuscule que je partage avec ma mère.



J’aperçois une porte fermée, je pense qu’il s’agit de la porte de ma chambre.



Je pousse cette fameuse porte et me retrouve dans une très belle pièce, une chambre de garçon manifestement, je me suis sans doute trompée, je vais essayer une autre porte. J’ai au moins appris que mon colocataire est un garçon.



??? : Bonjour, je peux vous aider ?
Rosalie : Oh, excusez-moi, j’ai cru que c’était ma chambre.
??? : C’est pas grave, on peut se tutoyer si ça ne te dérange pas.
Rosalie : Bien sur, je suis Rosalie Green et je …
??? : Rosalie ?!
Rosalie : Oui, on se connait ?
??? : C’est moi, Jules !
Rosalie : Jules ! Mais qu’est-ce que tu fais là ?
Jules : C’est chez moi ici.
Rosalie : Un vrai palace ta maison …
Jules : Merci, jalouse ?
Rosalie : Mais non, pas du tout.
Jules : Du tout ?
Rosalie : Bon j’avoue, je suis extrêmement jalouse.
*éclats de rire*
Jules : Tu as tellement changé Rosalie, mais tu es toujours aussi magnifique !
Rosalie : Merci, je te retourne le compliment !
*nouvel éclat de rire*
Rosalie : C’est si bon de rire avec son meilleur ami.
Jules : Oui, tu m’as manqué.
Rosalie : Toi aussi, tu m’as énormément manqué !
Jules : Je te laisse t’installer Rose’, ta chambre est juste à côté.
Rosalie : Merci Jules, comme au bon vieux temps pas vrai ?
Jules : Comme au bon vieux temps.

Jules était vraiment la personne que je m’attendais le moins à voir ici … C’était mon ami d’enfance, le cliché de l’ami qu’on connait depuis la maternelle, vraiment adorable et avec qui on peut tout partager, et qu’on perd une fois le lycée terminé. Et oui, entre moi et Jules, c’était ça, mais après le décès de ses parents dans un accident de voiture, en dernière année de lycée, il s’est renfermé sur lui-même … Il a l’air d’aller mieux, ma mère l’avait beaucoup aidé à l’époque, elle l’avait réconforté alors que moi, je l’ai fui, ne sachant comment réagir face à lui. Il me troublait, certainement, je l’aimais plus qu’un ami, évidemment, comme un amant, non. Je suis vraiment très contente, je retire tout de suite ce que j’ai dis sur les colocataires, on va bien s’amuser, repartir sur de bonnes bases, j’ai l’air de lui avoir manqué, et j’en suis ravie, l’amitié qu’il y a entre nous est très forte, même après toutes ces années.



Je tire la porte de ma chambre … ah non, il faut pousser, j’avais oublié, toujours aussi étourdie à ce que je vois.
Et là, je vois la chambre de mes rêves, non trente fois mieux, je connais les talents de décorateur de Jules. Vraiment, ce séjour est fantastique, mais je suis épuisée, je vais dormir, une bonne nuit de sommeil ne sera pas de trop, surtout après cette journée de retrouvailles.

Rosalie : Alors, bien dormi Jules ?
Jules : Très bien et toi ?
Rosalie : Comme une marmotte, merci pour ma chambre, elle est merveilleuse.
Jules : Ah, je savais qu’elle te plairait, tu aimes toujours autant le moderne à ce que je vois.
Rosalie : Oui, toujours autant, ça me touche que tu t’en souviennes
Jules : C’est normal Rose’
Rosalie : Sinon, tu prépares quoi de bon ?
Jules : Des hot-dogs, tu vas voir, c’est délicieux.
Rosalie : Comme ceux de ta grand-mère ?
Jules : Oui, elle m’a enfin donné sa recette de famille, depuis le temps que je lui demandais.
Rosalie : On va se régaler!
Jules : J’en suis sûr, d’ailleurs c’est prêt.



Les hot-dogs de Jules, un vrai régal, je devrais prendre des cours auprès de lui, moi qui sais à peine cuire un œuf !
Jules : Alors, ils sont bons mes hot-dogs ?
Rosalie : Délicieux, tu es un vrai cordon bleu !
Jules : Merci, contente qu'ils te plaisent, je suis debout depuis six heures pour t’en préparer.
Rosalie : Arrête, tu me fais culpabiliser.
Jules : En fait, j’ai aussi fait un gâteau pour Madame Laurel, la voisine, c’est l’anniversaire de son petit fils.
Rosalie : Le livreur de journaux ?
Jules : Oui, il est très gentil, c’est un petit bonhomme de 10 ans maintenant.
Rosalie : Et je suppose que je n’aurai pas de gâteau ?
Jules : Non, pas touche la gourmande.
Rosalie : C’est bon, je résisterai à la tentation.
Jules : Je vais prendre une douche, à tout de suite.



Et si je prenais un petit bout, juste un petit, il ne le verrait même pas …



Jules : Prise la main dans le sac !
Rosalie : Tu me tortures avec ton gâteau plein de crème …
Jules : Je vais le mettre au frigo, sinon tu vas le dévorer entièrement.



Jules : Au fait, tu avais prévu de faire quelque chose aujourd’hui ?
Rosalie : Pas spécialement.
Jules : Viens avec moi à la plage si tu veux, on va bien s’amuser.
Rosalie : Ok, on y va ?






Jules : Viens te baigner !
Rosalie : Le dernier à l’eau est un rat poilu !



Je profitais de ces retrouvailles avec Jules mais je n’oubliais  pas mon objectif : retrouver mon père.
Je savais qu’il était là, quelque part, et qu’il allait bien. Mais il n’était toujours pas avec moi. Je décidai de demander des renseignements à Jules.
Rosalie : Au fait, j’aimerai te demander quelque chose.
Jules : Je t’écoute.
Rosalie : En fait, je ne suis pas venu ici par hasard, j’avais un but précis, et j’ai trouvé une partie de ce que je cherchais dans les archives du grand recensement de Simtopia.
Jules : Et qu’est-ce que tu cherchais ?
Rosalie : Mon père.
Jules : Ton père ? Je vis ici depuis quelque temps déjà, je peux te renseigner, quel est son nom ?
Rosalie : Merci beaucoup, j’espère que tu le connais, son nom est Tom Green.
Jules : …
Rosalie : Ce nom ne te dit rien ?
Jules : …
Rosalie : Jules, réponds-moi, est-ce que tu sais quelque chose sur mon père ?
Jules : Tu me fais marcher Rosalie …
Rosalie : Pardon ? Qu’est-ce que tu as Jules ?
Jules : Je le savais, je savais que cet homme te ressemblait mais j’espérais que tu ne viendrais jamais le chercher …



Rosalie : Je veux comprendre, qu’est-ce que tu entends par « J’espérais que tu ne viendrai jamais le chercher », de quoi tu parles ?
Jules : Tu es en danger, rentres chez toi, ne reviens pas, oublie tout ce qu’il s’est passé !



Rosalie : T’es fou ?! Je ne rentrerais pas, pas tant que tu ne m’auras rien expliqué, et même si tu m’explique tout, j’aurai encore plus envie de retrouver mon père ! Tu ne comprends pas ce que c’est d’être séparé de lui !
Jules : MOI, moi je ne comprends pas ! Mes parents sont morts Rosalie, MORTS !
Rosalie : Je suis désolé … je…
Jules : Laisse tomber, je vais te chercher un billet d’avion, tu rentres chez toi, je tiens trop à toi pour te perdre … Retrouves moi à la maison, je prends un taxi.

Je n’en reviens pas, j’ai réussi à me faire haïr de la personne auquel je tiens le plus ici … Mais qu’est-ce qu’il lui prend, je ne suis pas en danger !



??? : Je suis désolé, j’ai écouté votre conversation…
Rosalie : Il manquait plus que ça, une fille aux cheveux bleus !
??? : Je suis Maya, une connaissance de Jules. Il a raison, si vous êtes vraiment Rosalie Green, vous devez partir, et tout de suite.
Rosalie : Bien sur que je suis Rosalie Green, et alors ?
Maya : Je vais vous expliquer, c’est une longue, très longue histoire …
Rosalie : Je suis prête à l’entendre.
Maya : Seulement si vous me promettez de partir.
Rosalie : Jamais, je ne partirai pas, racontez-la moi.
Maya : Très bien.

Maya : Avant de commencer, il faut savoir que Simtopia n’est pas une démocratie comme Sunset Vallée. C’est une monarchie très autoritaire et je dois dire que son histoire est assez sanglante. Le Roi et la Reine ont le pouvoir absolu, certains étaient d’excellent souverains, à l’écoute du peuple mais d’autres, au contraire étaient désireux de pouvoir et semaient la discorde entre le peuple. Les révoltes furent toutes durement écrasées. Les familles se bâtaient pour accéder au trône et c’est comme ça qu’une jeune fille d’une vingtaine d’année devint reine, après que son père fut mort en se sacrifiant pour la faire la monter sur le trône. Elle était bonne, gentille et aimable, si bien que toutes les révoltes cessèrent, la paix revint sur Simtopia.
La jeune fille grandi, devint une très belle femme et se maria avec un homme nommé Adrian Green, ton grand-père. Ils eurent 2 fils, tout allait bien jusqu’au jour ou leur premier fils, l’héritier fut tué.
Il devait être couronné la semaine d’après.
Ton père était le deuxième fils, son frère mort, c’était désormais lui l’héritier.
Mais il n’avait que 14 ans à cette époque et c’était une charge trop lourde pour un adolescent que de gouverner cette île.
Rosalie : Que lui est-il arrivé ? Et qui a tué le premier fils ?
Maya : La personne qui a tué le premier fils est une femme venant des Terres Noires, une minuscule île maudite au large de Simtopia. Elle a un fils, Samuel Aukins, aussi maléfique qu’elle. Le nom de cette femme fait frissonner tout Simtopia, elle se nomme Antonella Aukins.



Elle veut absolument le pouvoir, et transformer notre merveilleuse île en une île maudite.
Elle agrandissait son armée de jour en jour, devenait de plus en plus puissante, certains disent même qu’elle à découvert le secret de l’éternelle jeunesse …
Adrian, ton grand-père, ordonna aussitôt à son fils d’aller se cacher, de refaire sa vie à Sunset Vallée, de ne plus revenir à Simtopia. Ce qu’il fit, en se mariant avec ta mère et en ayant une petite fille magnifique, toi.
Le jour de ses 25 ans, tu avais donc 6 ans, il a appris la mort de ses parents et a dut assumer son devoir de souverain.
Il gouverna Simtopia le mieux qu’il put, jusqu’au jour de ses 38 ans. Antonella, plus puissante que jamais ne rêvait que d’une seule chose : être reine.



Le seul moyen d’y arriver sans produire une nouvelle rébellion était d’épouser ton père. Il n’a rien pu faire, Antonella était trop puissante et n’aurait pas hésité à tuer ton père en dernier recours.
C’est ainsi qu’une grande cérémonie fut organisé unissant contre sa volonté ton père et Antonella la puissante, comme chacun l’appelait dans le royaume.
Elle bâtit une forteresse avec un réseau de cachots souterrains impressionnant, destiné à ses opposants.
Mais le défaut de son plan est simple : si elle venait à mourir, elle pense sans doute que son fils Samuel lui succédera, mais c’est totalement faux. L’héritier principal est le premier descendant du roi, le seul moyen de sauver Simtopia est de tuer Antonella et de te faire monter sur le trône Rosalie.



Rosalie : Non, je ne peux pas, je suis moi, simplement moi, Rosalie Green, rien de plus, je ne peux pas régner, je suis une fille comme les autres.
Maya : Non, tu n’es pas simplement Rosalie Green, tu es une future reine, le sang royal de tes ancêtres coule dans tes veines.
Rosalie : Jules a raison, je dois partir.
Maya : Rosalie, je t’en prie, tu es notre seul espoir, devient le symbole de la rébellion, tu n’imagines même pas le nombre de personnes qui sont prêtes à se sacrifier pour éliminer Antonella.
Tu disais toi-même que tu retrouverais ton père par tous les moyens, ou était-ce seulement des paroles en l’air ?
Rosalie : Pas au prix de ma vie Maya.



Jules : Rosalie, tu dois nous aider à tuer Antonella, si nous mourrons, se sera dans l’honneur, dans l’espoir qu’un jour nos actes entame la flamme de la rébellion, nous n’avons pas le choix.
BIP ,BIP,BIP …
Maya : C’est mon téléphone, excusez-moi.



Maya : C’était la source dont nous avions parlé Jules, ils savent, ils ont vu Rosalie, ils arrivent …

Je suis une princesse, je suis une princesse … Ces mots résonnent dans ma tête, m’empêchent de penser normalement, je ne rêve que d’une chose : fermer les yeux et oublier.
Ces dernières vingt-quatre heures ont été mouvementés, c’est le moins que l’on puisse dire.
Je retrouve Jules, me dispute avec lui à cause d’un soi-disant danger qui me guette, une jeune fille aux cheveux bleus m’interpelle, m’explique qu’une femme maléfique s’est emparé du pouvoir en épousant mon père, l’héritier du royaume et le meilleur dans tous ça : Maya et Jules veulent que je conduise leur révolte, leur demande ressemblait d’ailleurs plus à une supplication … Et en plus, Maya veut que je me cache je ne sais où, je ne lui fais pas confiance.
Il se trame des choses bizarres à Simtopia.



Jules : Rosalie …
Rosalie : Laisse-moi s’il te plait.
Jules : Non, je sais que tu vas mal, je suis ton ami, ne l’oublie pas.
Rosalie : Je ne fais pas confiance à Maya, je n’ai pas envie de la suivre.
Jules : Rose’, il faut lui faire confiance, en arrivant à Simtopia, tu t’es mis en danger de mort, moi et Maya sommes les seuls à qui tu peux te confier. Tu me fais confiance ?
Rosalie : Est qu’il y a quelque chose entre toi et elle ?
Jules : Non, elle fait partie du réseau. C’est tout.
Rosalie : Alors oui, je te fais confiance.



Maya : Il faut y aller, ils seront là en moins d’une heure, mettez ces tenues.
Rosalie : Très bien.



Rosalie : On s’en va en avion, en voiture, en train ?
Jules : On se s’en va pas vraiment, tu n’as pas encore dis non pour la rébellion.

Et voilà, il recommence, je ne suis pas une guerrière, à l’école, c’était toujours lui le courageux de la bande, pas moi, je n’ai pas l’âme d’une chef de guerre, bien au contraire. Maya brisa le silence.

Maya : En fait, on va passer par les tunnels souterrains.

Je m’étouffai presque en l’entendant prononcer ces mots.

Rosalie : Les tunnels ?
Jules : Oui, pendant de nombreuses années, nos ancêtres ont façonnés un réseau impressionnant de souterrains, craignant une guerre, afin de se cacher, dans chaque maison des membres du réseau se trouve une trappe, que nous allons emprunter.
Rosalie : Alors nous allons marcher dans des égouts insalubres ?
Maya : Oh non, les souterrains ne ressemblent pas du tout à des égouts, plutôt à de modestes appartements, conçus pour un séjour … prolongé.

La façon dont elle avait prononcé ces mots me paraissait étrange, mystérieux presque, mais je fais confiance à Jules, je crois.
Pendant ma réflexion, Maya souleva un tapis, laissant apparaître une trappe d’une taille conséquente, elle la souleva et on vit un escalier qu’il fallait certainement emprunter.



Maya : Toi d’abord Jules, puis Rosalie et enfin moi.

Je n’aimais pas l’idée qu’elle soit juste derrière moi, mais tant pis.



Rosalie : Jules ?
Jules : Tout va bien, viens.
Rosalie : J’arrive



Tout était sombre, très sombre, trop sombre. Puis une lampe s’alluma, elle offrait très peu de lumière. Maya prit ma suite, je me mis en marche, désireuse de mettre le plus de distance entre elle et moi.

Jules : Attention aux animaux dangereux qui pourraient se cacher ici.
Rosalie : Des animaux dangereux …

Un son perçant perça le silence. Non, plutôt un aboiement, qui me glaça le sang.

Maya : Rosalie baisse toi !
Rosalie : Jules !
Maya : Baisse toi je t’ai dis !

Elle me plaqua au sol, mon menton racla les dalles. J’avais peur pour mon meilleur ami.



Jules : Il porte la Marque des Ombres, c’est une mutation envoyé par Antonella, une seule morsure et c’est la contamination ! Celui-là a du trouver l’entrée du …


Il stoppa sa phrase, sorti son couteau, le chien attaqua. Je devais le protéger, mais comment ? Je vis une arme qui sortait du blouson de Maya, je l’arrachai et visa du mieux possible.



Maya : ROSALIE, LACHE CA, TU VAS LE TUER !
Rosalie : La ferme, c’est soit ça, soit il se fait tuer par ce chien enragé !

Le chien passa à quelques millimètres du mollet de Jules, il me sembla qu'un de ses crocs s'était planté dans sa chair, je ferma les yeux, appuya sur la gâchette, la balle se logea dans la tête du chien qui tomba raide mort.



Mais Jules n’était pas indemne, il respirait à peine …

Rosalie : Oh Jules …
Maya : On est encore plus en danger que ce que l’on croyait, ce chien n’est pas sorti de nulle part.



Rosalie : Alors je t’accorde toute ma confiance, emmène nous dans un endroit sûr.
Maya : Le problème, c’est que nous serons en danger partout si nous ne passons pas à l’offensive, pour l’instant, on emmène Jules au réseau.

Un grondement sourd se fit entendre au dessus de nos têtes, puis d’autres, plus intense, je ne savais pas quel était l’origine de ce bruit, enfin si, mais c’était impossible, complètement impossible …

Rosalie : Des bombes ?
Maya : Oui, ils détruisent la maison, et ça fera sûrement apparaître le tunnel, on a moins de cinq minutes pour rejoindre le réseau, notre quartier général.
Rosalie : Cinq minutes ?!
Maya : Oh non …
Rosalie : Quoi ?
Maya : Des mines souterraines, conçues pour exploser sous terre.



On entendait un bourdonnement étrange, je devais lui faire confiance, pour Jules, pour le mettre en sécurité.

Jules : Courez, laissez moi là, sauvez votre peau.

Sa voix était si faible …

Rosalie : Non, on te portera !
Maya : ELLE VA EXPLOSER ! ROSALIE, COURS !



Jules : Saines et sauves … Pour l’instant.

Rosalie : Tu l’as abandonné …
Maya : Il faut parfois faire des sacrifices, il avait choisi de te défendre, de mourir à ta place.
Rosalie : IL N’EST PAS MORT !
Maya : Rosalie, tu as entendu les bombes aussi bien que moi !
Rosalie : Allons le chercher, retournons là-bas, je t’en supplie, il compte beaucoup à tes yeux, autant qu’aux miens.
Maya : Nous sommes ensemble.
Rosalie : Quoi ? Mais il m’avait dis que…
Maya : On s’était mis d’accord pour ne rien te dire, je sais très bien que tu ne m’aimes pas, alors que tu lui fais entièrement confiance.
Rosalie : Tu es plus intelligente que je le pensais, voilà une bonne chose de dites, je ne t’aime pas, surtout depuis que tu as abandonné Jules.
Maya : Je n’ai pas envie de discuter de ça, tu comprendras un jour que je ne te veux aucun mal.
Rosalie : Pas si je te fausse compagnie, qu’est-ce qui m’empêche de partir ? Trouve une bonne raison, et je reste avec toi.
Maya : Si tu pars, le sacrifice de Jules aura été vain.



Rosalie : Tu l’aimes vraiment, pas vrai ?
Maya : Enormément, je sais que c’est en partie pour ça que tu me détestes.
Rosalie : En grande partie, effectivement.

Ma tête se met brusquement à tourner, il faut que je m’assoie, que je reprenne des forces avant d’admettre une réalité horrible, Jules nous a quitté, je ne reverrai plus jamais ses yeux vert pomme,  ses bras qui me rassurait et dans lesquels je venais me blottir, ce sourire qu’il m’avait offert le premier jour, sa joie de me revoir. Et puis je me souviens qu’une des dernières choses qu’il m’a dites était un mensonge. Mais je ne peux pas lui en vouloir, je l’aimais plus que tout au monde, oui, j’éprouvais des sentiments très confus à son égard, maintenant, seulement de la tristesse.
N’ai-je pas toujours été jalouse de Maya, cette jeune fille ravissante qui avait conquis son cœur ? Il n’aurait pas aimé me voir en froid avec elle, je le sais.



Rosalie : Maya, je suis fatiguée, j’ai envie de me reposer.
Maya : Tu es décidée à rester ?
Rosalie : Tu as trouvé un bon argument, c’est tout.

J’avais dit cette dernière phrase d’une manière si froide qui m’étonna moi-même, pourquoi ne puis-je pas me montrer amicale avec elle ?

Maya : Nos souterrains possèdent des antichambres un peu partout, tiens en voilà une.
Rosalie : Un mur ? Pourquoi tu me montres un mur ?

Et puis je compris. C’était une porte, qui devait abriter une petite pièce, mais tellement imperceptible qu’on y sera en sécurité, si je puis dire.

Maya : Tu entends ?
Rosalie : Quoi donc ?
Maya : Je ne sais pas, on dirait un gémissement …
Rosalie : Oui, c’est vrai, une autre bête sauvage ?
Maya : Je ne pense pas, nous pourrons facilement vaincre cette chose à deux et armées. Ensemble ?
Rosalie : Ensemble.



Elle poussa la porte. Mais je ne me serai jamais douté que je verrais ça.



??? : Ne me faites pas de mal, je me suis enfuie du palais, j’ai peur, ne me tuez pas.
Maya : Qui est-tu ?
??? : Je m’appelle Romy.
Rosalie : Comment t’es tu retrouvé là ?
Romy : Et bien … Je me suis enfuie, du palais, Antonella est vilaine, très vilaine, elle a tué ses bonnes, enrôlé tous ses serviteurs mâle comme soldats et tuait les récalcitrants, elle voulait le faire avec moi, je m’occupais du linge, alors je suis partie avant qu’elle me tue moi aussi.
Rosalie : Pourquoi a-t-elle besoin de soldats ?
Maya : C’est évident, elle veut détruire le réseau. Romy, je me trompe ?
Romy : Non, elle va tuer tout le monde, elle est méchante, cruelle, j’ai essayé de les prévenir.
Maya : Tu as essayé de contacter le chef du réseau ?
Romy : Non, il est au côté d’Antonella, elle a gagné, papa est très malade, maman, je ne l’ai jamais vu, elle m’a abandonnée.
Rosalie : Je m’y connais un peu en médecine, emmène moi auprès de lui.
Romy : Non, c’est le mari d’Antonella.



Rosalie : Romy, quel est le nom de ton père ?
Romy : Tom Green, et ma mère il me l’a dit, c’est Alma MacFee.
Rosalie : Oh mon dieu, je n’y crois pas …

Mon père s’appelle Tom Green, il m’a abandonné. Ma mère, la femme angélique qui m’a élevé seule et si mystérieuse s’appelle Alma MacFee. Les éléments s’imbriquent comme les pièces d’un puzzle complexe. Et si cette petite, si mignonne, si gentille et inoffensive, était ma petite sœur ?



Rosalie : Maya, c’est ma sœur.
Maya : Rosalie …
Rosalie : Et pourquoi pas ? Tout concorde, nos parents portent les mêmes prénoms !
Maya : Ecoute et ne m’interromps pas s’il te plait. Je pense que tu es tellement désespérée que tu essaye à tout prix de te rapprocher de ton père, d’une manière ou d’une autre. Tu aurais du rester chez toi, regarder des photos de lui et penser aux bons souvenirs passés ensemble.  Malheureusement, c’est impossible, tu le sais aussi bien que moi et le savoir malade et au bord de la mort te rend irrationnelle.
Rosalie : Les photos, non … Je dois retourner à la maison de, enfin de, tu sais qui.
Maya : Allons-y si ça te fait plaisir, les bombardements ont sans doute cessé. Mais si on voit un seul danger on s’en va !
Romy : Je viens avec vous, je ne veux pas rester seule une journée de plus.

Voyant Maya qui s’apprêtait à protester, je pris les devant.

Rosalie : Elle fait partie de notre expédition à présent Maya, allons-y les filles !



Maya : Le corps de Jules devrait être là, c’est bizarre …

Nous avançons doucement mais surement vers la sortie du tunnel. Si surement que nous étions arrivées en une dizaine de minutes.



Rosalie : C’est pas vrai …

Un carré noir de suie s’étendait à la place de notre maison. Seule la boîte aux lettres semblait épargnée. Je m’approchai, l’ouvrit et à ma grande surprise, une lettre se trouvait là. Je la lu à haute voix.



 « Rosalie, ma chère Rosalie,

Je tiens ton père, il va mourir, très certainement dans les heures qui suivent si personne ne vient lui donner l’antipoison, dont je détiens l’unique exemplaire. J’ai gagné, encore une fois. Tu t’es échappée, mais tu ne courras pas loin dans tes stupides tunnels, où ton grand ami à été très gravement blessé … Comment s’appelait-il déjà ? Ah oui, Jules. Charmant et à mon gout, quel dommage de le tuer. Quand nous l’avons trouvé, il était presque mort, mais pas tout à fait.
Si tu tiens à lui, je te conseille de ne pas te mettre en travers de mon chemin.

Mes amitiés à Maya, que je n’épargnerai pas la prochaine fois. Tu trouveras dans la boîte aux lettres de quoi habiller ma chère belle fille Romy, il ne faudrait pas qu’elle attrape froid, ta sœur que tu ne connaissais même pas, quel dommage. Dis lui que la potence l’attend impatiemment.

Avec mes sincères salutations,
Antonella. »

La lettre me fit frémir d’horreur. Cette fameuse Antonella la Puissante portait bien son nom. Jules n’est pas mort, il est vivant … Je pris conscience de ses quelques mots, qui me redonnèrent un peu d’espoir.



Rosalie : JULES EST VIVANT, il est vivant Maya !
Maya : Laisse-moi lire.
Ah oui, ses amitiés, je meurs d’envie de l’égorger celle-là, et elle le trouve à son gout, mon Jules …

Je souris à l’idée macabre d’une Antonella sanguinolente, et aussi au fait que Maya soit jalouse, ce qui prouvait d’une façon son amour pour Jules. Oui, il avait trouvé une fille parfaite, drôle intelligente, belle, et surtout une parfaite amie.

Romy : Bon, on va le libérer sœurette ou tu vas rester là à sourire bêtement ?
Rosalie : Tu as un plan ?
Romy : Evidemment.



Romy nous exposa son plan.  Il consistait à infiltrer la forteresse d’Antonella par les tunnels, car sa prison est relié au réseau souterrains par une trappe, ensuite de trouver et Jules, de le ramener et de soigner papa si possible, ou au moins l’assister dans la longue agonie qu’il subirait à cause du poison de la femme maléfique.

Maya : C’est un plan complètement fou !
Rosalie : On n’a rien à perdre, si on parvient à s’infiltrer chez elle et à la tuer, on aura gagné sans faire la guerre. Dans le cas contraire, j’accepterais d’être le symbole de ta rébellion.
Maya : De notre rébellion. Merci.

Je réussi à lui céder mon premier sourire, qu’elle me rendit instantanément. Cette Maya était une merveilleuse fille.



Romy : En marche soldate !

Nous prîmes la direction du tunnel, marchant longuement et péniblement mais après une journée de marche intensive, nous arrivâmes à la fameuse trappe.



Romy : A partir de là, on est en danger. La prison grouille de créature monstrueuse, et de prisonniers qui pourront donner l’alerte, sauf si nous sommes vendredi, jour de l’exécution des prisonniers trop dérangeants, et donc moins de témoins.
Rosalie : Nous sommes vendredi !
Maya : Attendez, ce bruit …
Romy : Ah oui, petite complication, le Grim …
Rosalie : Le Grim ?
Romy : Une créature maléfique immortelle qui surveille la prison, mieux vaut l’éviter, c’est une bête de cauchemar qui ressemble étrangement à un humain et qui aspire les forces vitales des prisonniers. J’ai déjà été faite prisonnière et c’est une des pires choses qui puisse vous arriver dans votre vie.



Maya : C’est maintenant ou jamais. Je passe devant.

Maya : Avant de monter, changez de vêtements, mettez ceux là, ils sont noirs, et donc moins repérables, faites vite.
Rosalie : Ok, on se dépêche.



Maya : C’est bon ? Ok, j’y vais.



Maya : La voie est libre, dépêchez vous, je vais essayer de repérer le Grim.
Rosalie : Fais attention à toi, je viens couvrir tes arrières. Romy, si tu veux rester là, c’est le moment, je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose.
Romy : Non mais c’est la meilleure ! Que tu le veuilles ou non, je viens, un point c’est tout, tu ne veux pas me faire rater la meilleur partie quand même.
Maya : C’est bien ta sœur, le même caractère que toi.



Rosalie : C’est assez lugubre, je suis pas très rassurée, c’est quoi le plan maintenant ?
Romy : C’est simple, en théorie … On libère Jules, on sauve papa et on l’emmène avec nous et on s’en va.
Maya : En théorie, c’est ça, mais en pratique, c’est bien plus compliqué.
Romy : Mais non, on a choisi un moment parfait pour s’introduire ici, je te l’ai dis, la plupart des prisonniers sont exécutés le vendredi, ses serviteurs sont des soldats maintenant, donc il y a très peu de personnes qui risquent de nous dénoncer.
Rosalie : Si tu le dis, mais il n’y a pas de caméra ou des pièges ou je ne sais quoi qui risque de nous tomber dessus ?

Boum, boum, boum



Rosalie : C’était quoi ça ?
Romy : Et c’est là que le plan se complique … Vous avez des armes ?
Maya : Non, je n’ai plus mon couteau, j’ai du le laisser sur le terrain de notre ancienne maison.
Rosalie : Oh, non, j’ai laissé mon arme dans les souterrains …



Le Grim : Ah, ah, des humaines, j’adore ça. Je me ferai une joie d’aspirer vos forces vitales. Mais je te connais toi, Romy, particulièrement délicieuse, oui, délicieuse, viens là …



Rosalie : Reculez ou nous n’hésiterons pas à vous tuer !
Le Grim : Tiens, tiens, mais qui avons-nous là ?
Rosalie : Votre ennemie …
Le Grim : Je dirai plutôt une petite idiote qui croit pouvoir me vaincre. Sache que je suis immortel, rien ni personne ne peut m’affaiblir ni me faire du mal.



Maya : Rien ? Vous êtes sur ?
Le Grim : Qui est tu toi ?
Maya : Je m’appelle Maya, mon père était chasseur de monstre, notamment chasseur de Grim. Je n’ai pas peur de toi, je connais ta faiblesse, créature.
Le Grim : J’ai peut-être enfin dégoté une combattante après toutes ces années, et quelle est ma faiblesse d’après toi ?
Maya : C’est très simple … Les lumières intenses te paralysent, le flash d’un appareil photo te tue, c’est aussi facile que ça de tuer la chose soit disant immortelle que tu es.
Le Grim : …
Maya : Je vois de la peur dans ton regard, n’est-ce pas ?
Le Grim : Tu n’as pas d’appareil photo, je peux tuer moi aussi, bats-toi ou je ferais une nouvelle victime ce soir, cette jeune femme à côté de toi me parait exquise.



*à voix basse*
Rosalie : J’ai un appareil photo pas très puissant dans ma poche, ça fais l’affaire ?
Maya : Oui, tiens toi prête.

Maya : Viens te battre ! Il parait que tu combats grâce à la boxe … soit, je m’en accommoderai.
Le Grim : Très courageuse, oui, très … C’est parti, prépare toi à mourir.



Le Grim : Tu es très forte, tu penses tenir longtemps comme ça ?
Maya : Assez oui, et toi ?
Le Grim : Assez également … pour te tuer.
Maya : Bonne chance alors.





Romy : Vite, sors ton appareil photo, aide Maya !
Rosalie : Je l’ai, je vise les yeux du monstre avec le flash.
Maya : Fais vite s’il te plait !



Rosalie : Qu’est-ce qui se passe, ça marche pas ! J’ai plus de batterie, oh non …
Romy : Donne-moi ça.



Romy : Maya, tu peux tenir cinq minutes ?



Rosalie : Maya ! Relève-toi, je t’en supplie, Maya …
Romy : Attrape, je crois que c’est bon.
Rosalie : Merci.





Maya : Il est plus fort que ce que je croyais, il est mort, enfin je crois.
Romy : Il faut qu’on se dépêche un peu.
Rosalie : En marche, au fait on va où maintenant ?
Romy : On cherche Jules, soit il est dans une cellule, soit dans la chambre d’Antonella, et si c’est le cas, elle va le, enfin, vous voyez ce que je dire …
Maya : Je vais la tuer !
Rosalie : Calme toi, c’est bon, on va le trouver.



Rosalie : On a fait le tour, personne, aucuns prisonniers, Antonella a vraiment fait le tri là. Au fait Romy, je t’avais demandé, il n’y a pas de caméra ou de pièges ?
Romy : Normalement non, mais on peut désactiver le système électrique, je m’y connais, on peut se connecter dessus,  c’est comme ça que j’ai rechargé l’appareil photo.
Maya : Rose’, tu as une sœur très débrouillarde !
Romy : Merci.
Rosalie : Mais si on déconnecte le système électrique, on se fait repérer non ?
Romy : Pas dans l’immédiat, ils vont penser à une panne d’abord.
Maya : Tu peux nous faire ça en dix minutes ?
Romy : Quelques secondes suffiront, regarde là, un boitier, je pirate et c’est bon, fini.





Maya : Tu m’impressionnes, bon tu es sur qu’il est dans la chambre d’Antonella ?
Rosalie : Elle a écrit dans la lettre qu’elle le trouvait à son gout, c’est évident non ?
Romy : Vous n’avez pas peur du noir j’espère ? On y va.







Romy : Pas de bruit, c’est là.
Rosalie : Ecoutez, on dirait des bruits humains.
Romy : Ils sont en train de …
Rosalie : Je crois bien, c’est dégoutant …



Maya : JULES ! JULES !
Rosalie : Maya !
Maya : Je ne peux pas la laisser faire ça !



Maya : Lâche-le espèce de…
Rosalie : Maya !



Antonella : Mais qui voilà, la très célèbre Rosalie Green, ma chère Romy et mon adorable Maya.
Maya : La ferme.
Antonella : Je crois que c’est à moi de donner les ordres maintenant. Samuel, attache-les.



Samuel : Oui, mère.